Comme d’autres allergies, une allergie alimentaire déclenche une réaction immunitaire qui crée une réponse inflammatoire pour protéger l’organisme contre une menace perçue (en l’occurrence, une substance alimentaire inoffensive). Dans le cadre de cette réponse, l’organisme produit des anticorps spécifiques, qui peuvent être détectés par des tests.
Souvent, la réaction à une allergie alimentaire est rapide. En 30 minutes, le patient peut présenter des signes de tachycardie, d’urticaire ou, dans les cas graves, d’anaphylaxie. Les anticorps IgE sont responsables de ces réactions allergiques immédiates.
En revanche, les réactions alimentaires retardées (appelées allergies de type III) sont médiées par les anticorps IgG. La réaction peut être plus subtile et survenir de quelques heures à plusieurs jours après l’ingestion de l’aliment concerné. Les symptômes peuvent inclure reflux, ballonnements, maux de tête, douleurs articulaires ou fatigue. Comme le souligne le Royal Children’s Hospital de Melbourne,
Les symptômes courants [des allergies alimentaires non IgE-médiées] comprennent des douleurs abdominales, des vomissements et des diarrhées. Dans certains cas, la constipation ou les coliques peuvent être les symptômes initiaux. Ces symptômes sont souvent plus longs à se développer (quelques heures, voire plusieurs jours) que ceux des allergies alimentaires IgE-médiées, qui surviennent fréquemment dans les 5 à 30 minutes suivant l’ingestion.
Les patients peuvent souffrir d’allergies alimentaires retardées suite à la consommation de lait de vache, de gluten, de levure, d’œufs, de soja, de noix ou de certains légumes.
Affections courantes :
- Intolérances aux protéines du lait de vache :
- Proctocolite allergique induite par les protéines alimentaires (PAIPA)
- Entéropathie induite par les protéines alimentaires
- Syndrome d’entérocolite induite par les protéines alimentaires (SEIPA)
Comme tout ce qu’un patient mange finit par atteindre l’intestin, il est important de prendre en compte le microbiome intestinal et son rôle dans les allergies alimentaires.
Le microbiome intestinal
Le microbiote intestinal humain se forme dès la petite enfance et se compose d’une population complexe et dynamique de micro-organismes (bactéries, champignons et virus) qui jouent un rôle crucial dans le maintien de l’homéostasie immunitaire et métabolique et la protection contre les agents pathogènes.
Des facteurs génétiques et environnementaux façonnent le microbiome, mais l’alimentation est l’une des influences les plus importantes. Une altération ou une diminution du microbiote intestinal (dysbiose) est impliquée dans le développement de nombreuses maladies inflammatoires.
Le rôle de la dysbiose intestinale dans le développement des allergies alimentaires à IgG
La dysbiose intestinale joue un rôle dans le développement des allergies alimentaires à IgG. L’augmentation de la perméabilité intestinale (syndrome de l’intestin perméable) permet le passage de protéines non digérées de plus grande taille dans le sang, ce qui déclenche la libération d’anticorps IgG et contribue à l’inflammation.
Le rétablissement d’un microbiote intestinal sain nécessite l’identification des aliments déclencheurs et la modification conséquente du régime alimentaire, qui peut nécessiter une adaptation personnalisée chez les patients souffrant d’allergies de type III.
Que doivent garder à l’esprit les médecins généralistes lorsqu’ils évaluent des patients suspectés d’allergies ?
Si un patient présente des symptômes persistants sans cause évidente, tels que des maux de tête, des troubles digestifs, des affections cutanées, des douleurs articulaires ou une prise de poids, les médecins généralistes sont encouragés à envisager un dépistage des allergies alimentaires non IgE-médiées.
ImuPro propose des tests diagnostiques de haute qualité. Nous nous concentrons sur les hypersensibilités alimentaires à IgG retardées (allergie de type III).
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