Le syndrome de l’intestin irritable (SII) est un trouble fonctionnel digestif courant, affectant 10 à 15 % de la population. Il se manifeste par des douleurs abdominales chroniques, des ballonnements et des troubles du transit intestinal (constipation, diarrhée ou alternance). Chez de nombreux patients, l’alimentation joue un rôle déclencheur évident des symptômes. Face à l’échec des traitements standards, la recherche se tourne vers les hypersensibilités alimentaires non allergiques, et en particulier vers le dosage des IgG alimentaires comme outil d’exploration.
Hypersensibilités alimentaires : un phénomène réel chez les patients SII
Les hypersensibilités alimentaires désignent une réponse inappropriée face à certains aliments, sans que cela ne relève d’une allergie de type IgE. Chez les patients SII, des études ont montré une augmentation de la perméabilité intestinale, une activation des mastocytes, et une libération locale de cytokines pro inflammatoires après ingestion de certains aliments.
Les tests d’IgG alimentaires : fondement biologique
Les IgG, sont produites en réponse à l’exposition répétée à des protéines alimentaires. Plusieurs études suggèrent qu’une élévation d’IgG spécifiques pourrait refléter une intolérance de bas grade ou une hypersensibilité retardée.
Des essais cliniques randomisés ont observé que les patients souffrant de SII qui suivaient un régime basé sur leurs tests d’IgG présentaient une réduction significative de leurs symptômes par rapport aux groupes témoins.
Étude clé : Atkinson et al. (2004) ont mené un essai randomisé contrôlé montrant qu’un régime basé
sur les IgG spécifiques réduisait de manière significative les symptômes intestinaux chez les patients SII.
Référence : Atkinson, W. et al. (2004). Food elimination based on IgG antibodies in irritable bowel
syndrome: a randomised controlled trial. Gut, 53(10), 1459–1464.
Arguments en faveur de l’utilisation des tests IgG chez les patients SII
Personnalisation du régime : Les tests permettent d’identifier des aliments déclencheurs spécifiques à chaque patient.
Approche non invasive : Une simple prise de sang permet d’obtenir le profil IgG.
Réduction des symptômes : Plusieurs études rapportent une amélioration de la qualité de vie et une
diminution de la douleur abdominale.
Une revue de 2016 publiée dans Nutrition Research Reviews souligne que « les tests IgG alimentaires pourraient aider à élaborer des régimes individualisés chez certains patients SII, bien que des études supplémentaires soient nécessaires pour standardiser leur usage » (Drisko et al., 2016).
Conclusion
Chez les patients souffrant de SII, souvent en errance thérapeutique, les tests d’IgG alimentaires représentent une approche complémentaire prometteuse, à condition d’être interprétés avec discernement par un professionnel de santé formé. Leur utilité ne réside pas dans un diagnostic d’allergie, mais dans la construction de régimes alimentaires personnalisés, qui peuvent améliorer significativement les symptômes.
Références scientifiques
1.Atkinson, W., Sheldon, T. A., Shaath, N., & Whorwell, P. J. (2004). Food elimination based on IgG antibodies in irritable bowel syndrome: a randomised controlled trial. Gut, 53(10), 1459–1464. Une revue de 2016 publiée dans Nutrition Research Reviews souligne que « les tests IgG alimentaires pourraient aider à élaborer des régimes individualisés chez certains patients SII, bien que des études supplémentaires soient nécessaires pour standardiser leur usage » (Drisko et al., 2016).
2.Drisko, J. A., et al. (2016). Treating irritable bowel syndrome with diet: the role of food sensitivity testing. Nutrition Research Reviews, 29(1), 85–98. Une revue de 2016 publiée dans Nutrition Research Reviews souligne que « les tests IgG alimentaires pourraient aider à élaborer des régimes individualisés chez certains patients SII, bien que des études supplémentaires soient nécessaires pour standardiser leur usage » (Drisko et al., 2016).
3.Aziz, I., & Simrén, M. (2021). The Role of Food in the Functional Gastrointestinal Disorders: A Review. Nutrients, 13(2), 393. Une revue de 2016 publiée dans Nutrition Research Reviews souligne que « les tests IgG alimentaires pourraient aider à élaborer des régimes individualisés chez certains patients SII, bien que des études supplémentaires soient nécessaires pour standardiser leur usage » (Drisko et al., 2016).
4.Staudacher, H. M., et al. (2017). Mechanisms and efficacy of dietary FODMAP restriction in IBS. Nat Rev Gastroenterol Hepatol, 14(6), 324–332. Une revue de 2016 publiée dans Nutrition Research Reviews souligne que « les tests IgG alimentaires pourraient aider à élaborer des régimes individualisés chez certains patients SII, bien que des études supplémentaires soient nécessaires pour standardiser leur usage » (Drisko et al., 2016).